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Main basse sur le centre ville
Le 6 août dernier, devant l’urgence de la situation, nous avons organisé l’occupation du terrain autour du métro St-Laurent dans le but d’alerter la population au sujet de la répression contre tout ceux et celles qui ne cadrent pas dans les plans du nouveau centre-ville. Depuis, l’annonce des initiatives pour transformer le centre-ville de Montréal et les actions préparatoires pour préparer ces changements s’accélèrent à un rythme effarant.
Si tous les facteurs de gentrification (établissement d'une population mieux nantie dans un milieu plus populaire) et de revitalisation (rendre plus attrayant le centre-ville à tous les types de populations extérieures ou qui y transitent) sont actuellement perceptibles dans Ville-Marie, l'UQAM est loin d'être étrangère à toutes ses transformations. Sous le prétexte, probablement fallacieux, d'un besoin énorme en espace pour son développement, l'Université "populaire" maraude, négocie et fait pression afin qu'aucun édifice à proximité du campus ne puisse lui échapper. Les effets négatifs s'en font d'ailleurs de plus en plus sentir. Entre autres, l'implication sociale de l'UQAM dans le centre-ville diminue d'année en année et, par ses achats multiples digne des pires spéculateurs de l'immobilier, l'UQAM force le déménagement de projets aussi novateurs et essentiels pour les moins nantis que L'X. Et tout en se partageant le gâteau du centre-ville avec ses amis (du monde du spectacle comme SPECTRA, L'ADISQ et d'autres types de promoteurs, immobiliers et commerciaux), l'UQAM ferme les rues et trottoirs avec son service de sécurité qui ne se gêne pas pour faire la pluie et le beau temps, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur des murs de cette honorable institution.
De moins en moins de place pour les marginaux
Si la remise de tickets à répétition et l'intimidation se poursuivent sans surprise dans la rue et les parcs du centre-ville et du centre-sud, on a encore fait face cette année à de multiples interventions visant à chasser les marginaux par la fermeture de lieux supposés publics. C'est la cas du Carré Viger où, si on pouvait entrevoir une certaine tolérance de la part des policiers il n'y a encore pas si longtemps, cet espace semble désormais voué à tout… sauf aux personnes marginalisées. Dans une perspective de revitalisation et pour les Jeux Gais prévus en 2006, on annonce qu'on va mettre des espaces verts dans ce lieu majoritairement en béton et organiser de multiples activités à caractère notamment culturel. De façon à dissuader les marginaux d'en faire un lieu fréquentable, on songe à mettre des clôtures permanentes tout autour du site. Cette idée complètement démesurée rappelle la fermeture complète du "Block" au mois d'août dernier, un îlot situé au coin des rues de Bullion et Sainte-Cath, où on avait carrément superposé deux clôtures dans le but d'empêcher les marginaux de fréquenter l’endroit.
En bref, il semble y avoir moins de jeunes de la rue, de voyageurs itinérants au centre-ville et tout ce beau monde se retrouve plus concentré dans les mêmes lieux ... jusqu'à temps qu'on les ferme . Une chance que ceux qui font la chasse aux marginaux (nos policiers, élus municipaux et promoteurs de tout acabit) n'ont pas compris qu'il y en a toujours eu dans l'histoire, que le centre-ville est à tout le monde et que ces personnes reviennent... ou il y en arrive d'autres… Parce qu'on ne les verrait plus! Et comme on vous le mentionnait l'été dernier dans ce même fanzine, il est particulièrement révoltant que certainEs, sous l'œil désintéressé de la majorité, appliquent textuellement l'idée de "lutte à la pauvreté" et que cette dernière devienne ainsi une lutte à finir… avec les pauvres!
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