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CROSSEUR DU MOIS
Paul Tellier : Monsieur démolition
Paul Tellier nest pas près de prendre sa retraite : à 69 ans, ses qualités sont reconnues à travers la finance, la politique et les bureaux davocats.
Son long dossier de démolisseur, danti-syndicaliste et de dilapideur de fonds publics lui assurent des salaires et des primes qui lont rendu multi-millionnaire depuis longtemps. De 1967 à 1992, il occupe plusieurs postes dans la haute fonction publique fédérale, dont celui de secrétaire du Cabinet, cest-à-dire le « boss » des fonctionnaires.
Pour le remercier de sa loyauté envers le Canada et le pouvoir, son ami Brian Mulroney le nomme à la tête du Canadien National en 1992 avec une mission bien précise : privatiser cette société de la Couronne par tous les moyens nécessaires. Voilà loccasion pour notre bon soldat de sélever comme un leader économique et de rentrer dans le club des Grands (crosseurs). Des milliers demployés crissés à la porte, des syndicats brisés, des actifs publics vendus à bas prix au privé, des services diminués : la job de bras est faite et voilà notre arriviste nommé pdg de lannée en 1998 et quittant le CN en 2002 avec une prime de 14 millions$. A noter que pendant ses 10 ans, notre champion a eu le temps dêtre au c.a. du Conference board of Canada, dAlcan, de Bell et de McCain. Depuis deux ans, il est devenu pdg de Bombardier et emploie la même méthode : il a congédié des milliers demployéEs, diminué les conditions de travail, sous-traité plusieurs services. Mais surtout, ses années comme mandarin lui permettent de soustirer des milliards en subventions ou en prêts sans intérêt au gouvernement
fédéral. Dailleurs, devant les menaces de Tellier de délocaliser une partie de la production, Jean Lapierre (!!!) vient de débloquer récemment 1 milliard et demi. Quand on a élevé les cochons ensemble
AH oui, en passant, notre grand humaniste est au c.a. de
Bon Dieu dans la rue. Pas de commentaire
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