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Collectif travaillant sur l'Amérique Latine et contre la ZLÉA |
Collectif autonome actif dans la région de Lanaudière |
Buts et principes de la Fédération des communistes libertaires du Nord-Est (NEFAC)
Communisme libertaire
Comme communistes libertaires, nous luttons pour une société sans classe et non-hiérarchique. Nous envisageons une fédération internationale de communautés et de lieux de travail radicalement démocratiques et autogérés. Pour atteindre cette société, notre classe abolira le salariat et socialisera toutes les industries, les moyens de production et de distribution. Nous rejetons la division du travail qui condamne un individu à une vie d'activités restreintes pour les seules fins de l'économie de marchandise. L'abolition des marchés et de la valeur d'échange permettra la satisfaction des besoins humains en adhérant au principe communiste: "de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins".
Capitalisme
Nous cherchons à abolir toutes les formes de capitalisme, que ce soit le capitalisme de libre-marché ou le soit disant socialisme, le capitalisme d'État. Le capitalisme crée une société divisée en deux classes sociales antagonistes: une petite élite, la classe dirigeante et une large classe ouvrière exploitée. La classe dirigeante possède et contrôle les moyens de production et de distribution et est donc capable de monopoliser la richesse. La possession de ces deux fonctions primaires de la société lui permet de plus de diriger la production selon ses propres intérêts de classe (production de marchandises, accroissement des profits, expansion sans limite, etc.) sans considération pour la société dans son ensemble. Ceux et celles d'entre-nous qui ne faisons pas partie de la classe dirigeante capitaliste sommes forcés, pour survivre, de vendre et louer notre travail, physique ou intellectuel, en échange d'un salaire. Nous sommes piégés dans l'esclavage salarié.
Lutte de classes
Il n'y a pas d'humanité une, il y a une humanité de classes. À cause de l'inégalité, et des intérêts de classes irréconciliables, il existe une lutte de classes permanente entre différentes classes sociales. Tous les aspects de la société capitaliste moderne, qui s'est développée sur des siècles de conflits, sont un résultat direct de cette lutte. Le communisme libertaire origine et s'est aiguisé dans les luttes quotidiennes de la classe ouvrière contre l'oppression de classe.
L'État
Nous sommes également opposés à toute forme d'étatisme et de gouvernement. Le but de tout État, que ce soit une "démocratie représentative" ou une dictature totalitaire, est d'administrer la société d'une façon qui garantie les privilèges de la classe dirigeante. Pour ce faire, l'État doit centraliser et monopoliser le pouvoir par un réseau complexe d'institutions politiques, législatives, judiciaires, militaires et financières. Le résultat de ce système est que tous les pouvoirs sont enlevés aux gens ordinaires et mène à une société basée sur la hiérarchie. En se plaçant en dehors mais en contrôle de la société, l'État nie le potentiel social et politique de la société et transforme toutes les fonctions sociales logiques en fonctions bureaucratiques et étatiques.
Patriarcat
De toutes les oppressions du monde, la plus enracinée est celle du patriarcat, la domination de l'homme sur la femme. Cette domination s'exprime partout, à la fois dans les domaines publics et privés. Quoiqu'il soit perpétué par le capitalisme et l'État, le patriarcat existait avant eux et, sans confrontation, existera après leur abolition. L'anarcha-féminisme est une théorie et une pratique par laquelle nous critiquons et attaquons le triple règne du patriarcat, du capitalisme et de l'État par la réalisation que cette subjugation sexuelle, économique et politique. Elle a à son coeur le principe commun d'autorité. C'est seulement en unissant la perspective révolutionnaire de classe de l'anarchisme et la critique féministe du patriarcat que le féminisme et l'anarchisme peuvent atteindre leur but commun de libération humaine. "Il n'y aura pas de révolution sans libération des femmes. Il n'y aura pas de libération des femmes sans révolution."
Racisme
L'exploitation et l'oppression s'expriment aussi par des inégalités sociales et des hiérarchies basées sur la race et l'origine ethnique. Comme le patriarcat, cette forme d'oppression sociale est utilisée pour diviser et affaiblir la classe ouvrière et doit être combattue à tous les niveaux. Au travers l'histoire de l'Amérique du Nord, la stratification de classe fut définie, en très large mesure, par la race. Quoique le racisme soit perpétué par le capitalisme et la société de classe, il ne disparaîtra pas nécessairement avec l'abolition de la structure sociale capitaliste. Nous travaillons à combattre le racisme dans toutes ses formes et supportons ceux et celles de notre classe qui s'organisent de façon autonome à l'intérieur du mouvement révolutionnaire autour de formes spécifiques de libération sociale.
Libération Queer
Le patriarcat capitaliste utilise un ensemble spécifique de rôles attribués à des genres sexués pour se reproduire. Ces attentes engendrent l'homophobie et mènent à un environnement qui limite le développement sexuel personnel d'un individu. Nous cherchons un environnement libre de socialisation oppressive qui nous enferment dans des identités sexuelles et des styles de vie spécifiques.
Écologie
Le capitalisme menace aussi la planète de destruction écologique. Ça ne sert qu'au bénéfice de l'élite aisée, tandis que le reste d'entre nous doit endurer les conséquences négatives. La société que nous envisageons est liée au monde naturel de façon inhérente, où nos besoins et nos désirs doivent être réalisés de manière écologiquement soutenable.
Impérialisme
Le capitalisme met également en danger le monde et l'humanité par l'impérialisme et sa manifestation: la guerre. l'impérialisme s'exprime de deux différentes façons: LÂ’une qui utilisant la force brute par l'intervention militaire étatique directe tandis que l'autre utilise la coercition économique par les institutions financières internationales. Comme communistes libertaires, nous sommes opposés aux deux formes d'impérialismes.
Libération nationale
Nous ne supportons pas l'idéologie des mouvements de libération nationale qui prétendent qu'il y a un intérêt commun entre la classe ouvrière et la classe dirigeante d'une même nation face à la domination étrangère. Quoi que nous supportions les luttes de la classe ouvrière contre l'impérialisme économique et politique, le racisme, les génocides et la colonisation, nous sommes opposés à la création d'une nouvelle classe dirigeante. Nous croyons que la défaite de l'impérialisme ne viendra que d'une révolution sociale menée contre les impérialistes et la classe dirigeante locale. Cette révolution sociale devra se répandre au delà des frontières nationales. Nous rejetons de plus toute forme de nationalisme puisqu'il ne sert qu'à redéfinir les divisions dans la classe ouvrière internationale. La classe ouvrière n'a pas de patrie, et les frontières nationales seront éliminées. Nous devons encourager et développer la solidarité internationale qui un jour jettera la base pour une révolution sociale globale.
Auto-organisation ouvrière
L'auto-organisation ouvrière est essentielle à la révolution sociale. Elle origine des actions et des intérêts des ouvrierEs, et non des lois et des régulations. La base de l'organisation ouvrière est la démocratie directe: en opposition à la hiérarchie, les travailleurs et les travailleuses doivent participer également et directement à toute décision qui les affectent; action directe: non un appel au pouvoir, mais la prise de pouvoir par les travailleurs et les travailleuses par des grèves, des ralentissements, le sabotage et l'expropriation; et la solidarité: l'aide mutuelle des travailleurs et des travailleuses en lutte, au plus haut degré possible. Dans la création et la transformation de ces organisations ouvrières, nous encourageons et supportons le maximum de flexibilité tactique.
Révolution sociale
Nous reconnaissons que tout système profondément enraciné et basé sur le pouvoir et les privilèges ne se laissera pas abolir pacifiquement. La vraie libération ne peut être atteinte que par la révolution sociale. Pour nous, le concept de révolution sociale n'est pas une métaphore abstraite mais plutôt une très réelle guerre sociale contre toute forme d'oppression. Quoique nous ne fétichisions pas la violence ou la lutte armée, nous comprenons que la classe ouvrière devra user de force révolutionnaire pour amener l'émancipation sociale. Une telle situation révolutionnaire ne peut émerger que de mouvements sociaux et de l'activité autonome de la classe ouvrière. Nous préconisons la radicalisation de toutes les luttes. Par cette radicalisation et notre implication dans les différents mouvements de résistances auxquels nous participons, nous encourageons le développement d'une conscience de classe autonome, le seul garde-fou contre la récupération politique.
Organisation anarchiste
Nous défendons, partout et toujours, l'organisation autonome et l'auto-activité révolutionnaire de la classe ouvrière. Nous croyons que, ne serait-ce que pour mener la bataille des idées, les organisations anarchistes sont nécessaires. Nous rejetons la vision qui réduit la révolution à la prise de pouvoir autoritaire par un parti centralisé croyant agir au nom des masses. Nous savons que cette vision à mené à des dictatures sanglantes et n'a rien à voir avec le socialisme. L'organisation anarchiste n'est ni un parti, ni une avant-garde auto-proclamée, mais une minorité active dans la classe ouvrière. C'est un point de ralliement prenant part à la lutte théorique et pratique contre toute idéologie autoritaire.
Internationalisme
Nous sommes des internationalistes basés dans la région du Nord Est de l'Amérique du Nord et nous reconnaissons qu'une révolution sociale devra être globale pour réussir. Nous développons et maintenons des relations internationales, une solidarité et des discussions pour bâtir un mouvement anarchiste révolutionnaire uni.
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