CLAC-Logement / Comite des sans emploi
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bilan de l'été
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Comme il devient coutume, le Comité des sans-emploi Montréal-centre et de la CLAC-logement ont organisé une action politique contre la gentrification des quartiers centraux de Montréal et de ses conséquences sur les pauvres.

Rappelons que durant l’été 2001, c’est le Comité des sans-emploi qui fut à l’origine des squats Overdale et Préfontaine. À l’été 2002, le Comité organisait une grande fête de quartier, dans le Centre-sud, contre la gentrification. Ensuite, durant l’été 2003, le Comité des sans-emploi et la CLAC-Logement organisaient un « tent city » au Parc Lafontaine. Les personnes, militant-e-s et sans-abri, qui participèrent à cette action se firent violemment expulser par la police anti-émeute après seulement quelques heures d’occupation. À cette occasion on a pu constater qu’en plus de la crise du logement, il y a une crise de l’espace publique à Montréal !

On a donc récidivé cet été par l’occupation d’un terrain vacant-abandonné dans le centre-ville de Montréal à côté du métro Saint-Laurent, en plein quartier des festivals et des affaires !

Cette action visait à dénoncer la répression policière acharnée dont sont victimes les itinérant-e-s et les jeunes de la rue. Les forces de l’ordre de la ville de Montréal procèdent au grand nettoyage social des espaces publics. Pour faire plaisir aux touristes, organisateurs de festivals en tout genre et propriétaires de commerces, la ville donne son 110% pour harceler, « ticketer », chasser, tabasser et embarquer les personnes qui vivent, dorment et/ou travaillent dans la rue. On vise ainsi à rendre invisible les exclu-e-s de la prospérité économique montréalaise. On veut se doter d’un centre-ville opulent et stérile, où les pauvres n’ont plus leur place. Pour séduire les riches qui habitent le centre-ville, les développeurs immobiliers, les investisseurs privés, les corporations étrangères et les associations de résident-e-s réactionnaires, la ville a clairement choisi sa stratégie : éliminer les pauvres !

Cette occupation politique arrivait au terme d’une semaine où trois rapports accablant étaient rendus publique sur la situation des jeunes marginaux. Ils soulèvent leur piètre condition de vie et leur taux 11 fois plus élevé de décès ; le harcèlement policier systématique ; leur situation dans les centres jeunesses. On apprenant au même moment que la Ville voulait métamorphoser le carré Viger pour le rendre serviable pour la grande parade de la fierté gaie… et un peu moins pour les itinérant-e-s.

Près de 500 personnes sont passé à un moment ou l’autre de la journée. Ateliers (sur les squats, la répression policière, le vol, connaître ses droits, le profilage racial, la gratuité du transport en commun, etc.); nourriture gratuite; spectacles; projection extérieure de films et fraternité ont été aux rendez-vous !

Avec le recul cependant, on s’étonne de l’absence politique quasi-totale des groupes communautaires durant cet été où encore une fois, mais plus d’habitude, la répression a fait son œuvre sans opposition… C’était une belle action, mais il faut déplorer qu’il n’y en ai pas plus dans le genre et que plus de monde y participe. Les groupes communautaires ont jeté à la poubelle la défense de droits et les revendications sociales; on se consacre dorénavant à la gestion de la misère individuelle….

LA VILLE N’EST PAS À VENDRE, - C’EST À NOUS DE LA REPRENDRE !
NE COMPTONS QUE SUR NOS PROPRES MOYENS !

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