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Retour sur Mar del Plata…
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Le quatrième Sommet des Amériques s’est déroulé à Mar del Plata, en
Argentine en novembre dernier. Ce rassemblement de tous les chefs d’État
du continent, excepté Cuba, visait à mettre en place l’accord final de la
Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA). Non sans surprise, il n’y eut
pas de signature finale de la ZLÉA. Toutefois, la déclaration finale de la
rencontre reconnaît «la contribution que l’intégration économique peut
produire pour atteindre les objectifs du Sommet de création d’emploi pour
contrer la pauvreté et renforcer la gouvernance démocratique». Les
oppositions de la part de certains pays latino-américains au projet
d’intégration continentale tel qu’il se présente avec la ZLÉA ne va pas
jusqu’à la négation des «bienfaits» du libre-échange. C’est seulement que,
pour l’instant, les conditions nécessaires pour arriver à un accord
continental d’intégration économique «équitable» ne sont pas présentes, il
faut tenir en compte les différences de grosseur et de niveau de
développement des économies nationales. Le président mexicain a affirmé
que, des 34 pays présents, 30 voulaient encore faire avancer la ZLÉA
(Lui-même presse pour un plan d’«intégration stratégique» des 10 pays
centre-américains). Également, les pays signataires réitèrent leur désir
d’arriver à un résultat significatif dans la ronde de négociations de Doha
de l’Organisation mondiale du commerce.

Face au Sommet des Amériques, il y avait trois mobilisations : l’assemblée
anti-impérialiste dans la rue, le Sommet des peuples qui rassembla environ
10 000 délégués de multiples organisations sociales du continent, et un
rassemblement impulsé par le gouvernement argentin qui rassemblait des
organisations soumises au pouvoir étatique. C’est évidemment dans la rue,
dans une ville en état de siège que se sont affrontés les 8000 policiers
et les milliers de manifestants (la plus grande marche rassembla 40 000
personnes). Les protestations populaires étaient surtout dirigées contre
la présence du président états-uniens. À l’intérieur, c’est le président
vénézuelien Hugo Chavez qui s’est fait remarquer. Dans son discours à
l’Estadio mundialista, il a appelé à «enterrer le capitalisme pour faire
naître le socialisme du 21e siècle». Chavez propose de refaire l’Alliance
pour le progrès de John F. Kennedy pour combattre la pauvreté sur le
continent. Il a également le projet PetroCaribe pour vendre le pétrole
vénézuélien aux pays latino-américains qui en ont besoin. C’est en fait le
populisme du 21e siècle qu’on voit à l’œuvre.

De l’autre côté, George W. Bush a assuré les pays andins (Équateur, Pérou
et Colombie) que les États-Unis continuerait de négocier «de bonne foi»
les traités bilatéraux (TLC). Certains pays tentent de s’allier pour être
plus fort à la table de négociations devant les États-Unis. C’est le cas
des pays du Mercosur, mais leur union est fragile : durant le Sommet,
l’Uruguay a négocié à part un accord d’investissement réciproque avec les
États-Unis, au grand dam de l’Argentine et du Brésil qui veulent d’abord
faire avancer le Mercosur avant de faire un accord avec l'«Amérique».

http://www.mtst.info/taxonomy/term/47
Vénézuéla – Convention autonome des travailleurs-euses
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Plus de 400 poersonnes provenant de 235 entreprises récupérées et de 20
syndicats nationaux ont participé au Primero encuentro Latinoamerican de
Empresas Recuperadas (Première rencontre latino-américaine des entreprises
récupérées par les travailleur-euses), tenu à Caracas du 27 au 29 octobre
2005. Il s'agissait d'une rencontre historique, puisque c'était la
première fois que des travailleur-euses impliqués dans des récupérations
d'entreprises dans différents pays se rencontraient pour discuter de leurs
problèmes, partager leurs expériences et tirer les conclusions politiques
de leur lutte. Les délégué-es représentaient des entreprises auto-gérées
par les travailleur-euses de l'Uruguay, de l'Argentine, du Brésil et du
Vénézuéla. Des représentant-es de diverses entreprises auto-gérées se sont
aussi rencontrés afin d'établir des ententes mutuellement avantageuses
pour leurs milieux de travail respectifs. Ils et elles ont toutefois
insisté sur le fait que ces accords ne sont pas strictement commerciaux,
mais qu'ils étaient basés sur des principes d'aide mutuelle, de partage de
technologie, etc. Parmis ces ententes, on retrouve celle entre le
Vénézuéla et le groupe d'entreprises gérées par les travailleur-euses
Cipla-Interfibra-Flasko-Flaskepet du Brésil. L'entreprise étatique
vénézuélienne de pétrochimie, Pequiven, vendra des matériaux bruts à Cipla
à des taux préférentiels, tandis que Pequiven achètera des tuyaux
fabriqués par Cipla. De leur côté, Cipla fournira la technologie et le
savoir-faire permettant au Vénézuéla de construire des usines de cadres de
fenêtre et de porte en PVC, de même que d'autres matériaux de
construction. Ceci permettra au Vénézuéla de se libérer de la domination
de ce marché de produits de plastique par un petit groupe de
multinationales états-uniennes.

Brésil – Grève de la fin contre l'expulsion imminente de l'occupation
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L'occupation Chico Mendes, du Movimento de Trabalhadores Sem
teto (MTST - Mouvement des Travailleur-euses sans toit), compte
aujourd'hui plus de 1500 familles qui occupent un terrain qui était
abandonné depuis 10 ans et qui a accumulé une dette de 600 000 Reais
envers la municipalité de Taboão da Serra. Après avoir perdu une bataille
juridique le 13 décembre 2005, où le mouvement demandait un délai de 120
jours pour évacuer le terrain, les jours de l'occupation sont comptés. En
effet, la la reprise de propriété est entrée en vigueur le 21 décembre, ce
qui signifie que, les forces policières peuvent, à toust moment et
légalement, évincer toutes les familles qui continueront à occuper le
territoire.
Brésil – Grève de la faim contre l'expulsion imminente de l'occupation
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L'occupation Chico Mendes, du Movimento de Trabalhadores Sem
teto (MTST - Mouvement des Travailleur-euses sans toit), compte
aujourd'hui plus de 1500 familles qui occupent un terrain qui était
abandonné depuis 10 ans et qui a accumulé une dette de 600 000 Reais
envers la municipalité de Taboão da Serra. Après avoir perdu une bataille
juridique le 13 décembre 2005, où le mouvement demandait un délai de 120
jours pour évacuer le terrain, les jours de l'occupation sont comptés. En
effet, la la reprise de propriété est entrée en vigueur le 21 décembre, ce
qui signifie que, les forces policières peuvent, à toust moment et
légalement, évincer toutes les familles qui continueront à occuper le
territoire.
Manifestations étudiantes en Équateur
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Des étudiantEs continuent de bloquer les rues principales de Quito,
capitale de l'Équateur, pour protester contre l'augmentation des tarifs du
transport en commun, contre l'accord de libre-échange actuellement en
négociation avec les États-Unis et contre l'implication de la compagnie
américaine Occidental Petroleum dans l'exploitation pétrolière dans la
région amazonienne du pays. Les organisations étudiantes ont l'intention
d'entreprendre des poursuites contre la répression policière. Les
manifestions massives ont débuté le 16 janvier et se poursuivent encore à
ce jour. Le jeudi suivant, on comptait 123 blesséEs et une centaine
d'arrestations. Il y aurait eu 20 blessés parmi les policiers. Francisco
Escandón, de la Federación de Estudiantes Universitarios del Ecuador
(Fédération des étudiantEs universitaires d'Équateur), a affirmé que les
protestations ont non seulement pour but de mettre fin à la hausse des
coûts de transport urbain et inter provincial, mais également de demander
"la reconnaissance des droits sociaux à tous les niveaux".

Les dirigeantEs étudiants ont déclaré que "les mobilisations étudiantes
vont se poursuivre jusqu'à ce que le gouvernement national déclare: 1) le
rejet des hausse des tarifs du transport en commun prévues par le
gouvernement national et le directeur des transports du parti au pouvoir;
2) l'arrêt des négociations de l'accord de libre-échange avec les
États-Unis tant que la population équatorienne n'aura pas été consultée;
3) et la fin des contrats du gouvernement avec Occidental Petroleum."
Archives policières au Guatémala
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Des archives de la Police nationale du Guatemala, organe clé de la
répression étatique durant les 36 ans du conflit civil (1960-1996) qui a
causé la mort d'au moins 200 000 personnes, ayant été démantibulé lors de
la signature des accords de paix, ont été retrouvées. Ces archives, très
fournies et détaillées, cachés à la commission de justice par le président
Álvaro Arzú (qui avait juré qu'elles n'esxistaient pas), contiennent à
première vue de nombreuses preuves des abus des droits humains effectués
par les agents de l'État. Le Guatémala est le payx ayant le plus souffert
de tels abus dans tous l'hémisphère ouest et le gouvernement est reconnu
comme en ayant effectué plus de 90%. Selon Heriberto Cifuentes, historien
guatémaltèque,la raison d'existence de ces archives, qui n'ont pas été
détruites comme les documents incriminents le sont habituellement, est que
l'impunité reigne au Guatémala; qu'il existe des documents ou non, on
n'attend pas des personnes responsables de crimes qu'elles paient pour
ceux-ci.
Haïti : sujet chaud!
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Le gouvernement de Paul Martin s'est montré très sensible aux critiques au
sujet du rôle du Canada en Haiti. Le Canada a participé le 29 février 2004
à l'exile forcé du Président démocratiquement élu (91,8% des voix)
Jean-Bertrand Aristide et participe à la force de «paix» de l'ONU
actuellement en place en Haïti et qui tue des dizaines de personnes par
mois (10 dans la semaine du 16 janvier), dans les quartiers pauvres de
Port-au-Prince. Le gourvernement canadien supporte aussi le gouvernement
intérimaire qui enferme des centaines de prisonniers politiques.

La sensibilité des Libéraux s'est fait sentir le 1er décembre 2005, quand
Yves Engler, un membre de Action Haïti Montréal, a été arrêté et détenu 4
jours pour avoir perturbé un discours du premier ministre en criant « Paul
Martin ment, les Haïtiens meurent ». Engler a lancé des confettis dans les
airs faits de notes et de photos d`un rapport des droits de la personne et
a ensuite poursuivi en condamnant bruyamment le premier ministre pour son
silence face aux violations des droits de la personne qui se produisent en
Haïti. L`auteur et activiste Yves Engler a été remis en liberté le 5
décembre 2005 sous caution avec des conditions considérées comme
extrêmement sévères par des défenseur-es de droits civils et par ses
supporters.

Également, durant la dernière campagne électorale, deux membres de Action
Haïti Montréal ont été arrêté-es suite aux déclarations d'officiels du
Parti libéral du Canada, qui affirmaient que les affiches avec le visage
de Pettigrew étaient du «vandalisme». Les représentant du Parti libéral
ont émis une poursuite, allégant que les affiches endommageait leur
propriété. Yves Engler et Dru Oja Jay feront face à la Cour en mars.

http://canadahaiti.ca/
Argentine – L'autogestion menacée - La lutte de l'hôtel Bauen, Buenos
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Depuis quelques mois, les 120 travailleurEs de l'hôtel Bauen, lieu de
travail récupéré et autogéré depuis 2003, sont la cible d'un véritable
harcèlement de la part des juges et des policiers. Le 7 décembre dernier,
les autorités de la ville de Buenos Aires ont adopté une loi pour évincer
les travailleurEs de l'hôtel afin de le remettre entre les mains des
anciens propriétaires, ceux-là qui avaient fermé l'endroit en 2001. Lors
du vote, la police a violemment dispersé les membres de la coopérative
Bauen qui protestaient contre la nouvelle loi. La police a lancé des gaz
lacrymogènes (suite à la page 3)Argentine – L'autogestion menacée (suite
de la page 2) et a frappé les travailleurEs à coup de matraques alors
qu'ils/elles tentaient de pénétrer à l'intérieur de l'Hôtel de villeafin
de participer au débat sénatorial.
Pendant tout le mois de décembre, les travailleurEs de l'Hôtel Bauen ont
manifesté afin de faire pression sur les autorités de Buenos Aires afin
qu'il annulent la loi. Les travailleurEs soutiennent que l'ancien
propri.taire, Marcelo Lurcovich, a fermé l'hôtel de façon frauduleuse et
qu'il n'a jamais payé de taxes, pas plus que ces dettes. L'Hôtel Bauen
n'est pas un simple hôtel. C'est un lieu toujours ouvert et disponible
pour les mouvements sociaux de Buenos Aires. Situé au centre-ville de la
capitale, l'hôtel est vite devenu un point de convergence pour tous ceux
et celles qui ont besoin d'un espace pour organiser une campagne, tenir
des réunions, etc.

Une campagne internationale s'est alors mise en branle en appui aux
travailleurEs de l'Hôtel Bauen. Ainsi, à la fin décembre, plus de 7000
personnes avaient signé une pétition exigeant : 1) De cesser toutes
menaces d'éviction ou de fermeture de l'Hôtel, tant aujourd'hui que dans
le futur ; 2) l'adoption d'une loi qui exproprie définitivement l'ancien
propriétaire de l'Hôtel. Une campagne d'envois de courriels massif au
maire de Buenos Aires a aussi été lancée, afin de lui demander d'utiliser
son veto lors du vote sur la loi. Il semble que la campagne et les
mobilisations de solidarité aient porté fruits puisque le 18 janvier
dernier, une délégation de travailleurEs de l'Hôtel Bauen rencontrait
enfin le maire de Buenos Aires. Ce dernier ne s’est pas engagé à imposer
son veto sur la nouvelle loi, comme l’exigeait les travailleurEs de la
coopérative Bauen, mais à y introduire des amendements allant dans le sens
de leurs revendications. Toutefois, les amendements proposés par les
autorités municipales sont loin d’être à l’avantage des travailleurEs. Ils
permettent en effet que les dettes des anciens propriétaires soient
effacées, peu important l’issu des négociations ; fragilisent les efforts
de mobilisations des travailleurEs et mettent fin à l’expérience
d’autogestion de l’endroit. Les travailleurEs exigeaient quant à eux : 1)
un délais de 120 jours à partir d’avril prochain ; 2) que la dette ne soit
affacée que si les deux parties parviennent à un accord ; 3) et que
l’immeuble demeure ouvert tout au long des négociations.
Bolivie – Morales élu Président
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Eva Morales devient le prochain Président de la Bolivie après avoir
clairement emporté les élections du 18 décembre dernier. Ayant recolté
plus de 50% des voies, il est automatiquement déclaré Président, un
résultat qu'aucun des sondages ne prédisaient. Son plus proche rival,
candidat favori de l'élite bolivienne et de l'ambassade américaine, était
Tuto Quiroga, qui a reçu quant à lui 31% des votes. Les choses ne sont
toutefois pas aussi claires au Parlement, mais il semble que le Movimiento
al Socialismo de Morales n'obtiendra pas la majorité, même s'il forme le
groupe parlementaire le plus grand.

Morales sera le premier Président autochtone d'un pays où 60% de la
population est autochtone. Depuis plusieurs années, il est un leader du
mouvement des cocaleros – la paysannerie productrice de coca – qui lutte
pour la décriminalisation de la feuille de coca et pour mettre un frein à
la militarisation de leur terres, financée par les É-U sous le couvert de
la réthorique de la «guerre à la drogue». Avec son parti politique, le
Movimiento al Socialismo, Morales a parlé contre la domination américaine
de la souveraineté bolivienne, par des mesures économiques comme la ZLÉA
et les accords bilatéraux de libre-échange. Il fait la promotion de la
nationalisation des industries du pétrole et du gaz, mais a éliminé
l'expropriation radicale à la cubaine des biens appartenant à des
compagnies étrangères. Il doit encore articuler un plan détailler pour
l'indurtrie des hydrocabures, mais il semble mettre de l'avant la création
d'une entreprise publique. Toutefois, bon nombre de mouvements sociaux
rejettent la position de Morales concernant l'exploitation des ressources
naturelles, parce que jugée réformiste plutôt que révolutionnaire. (suite
page suivante)

Lors de la “Primera Cumbre Nacional Obrera y Popular” (Premier Sommet
national populaire et ouvrier), qui s'est tenue à El Alto tout juste avant
les élections, plusieurs syndicats et organisaitons populaires ont exprimé
leur manque de confiance dans les différents candidats présidentiels, en
lpus de réitérer leur engagement dans la lutte pour la nationalisation du
pétrole et du gaz, pour la redistribution des terres et pour une fin aux
politiques néolibérales en Bolivie, entre autres choses.
Projet Marlin: la mine ouverte
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Le 1er décembre 2005, Glamis Gold ltéé a annoncé que sa mine Marlin au
Guatémala débutait sa production commerciale, qui s'élévera à 20 000
ounces d'or en 2005 et à 250 000 ounces d'or et 3,5 millions D'ounces
d'argent en 2006. Le gouvernement guatémaltèque a rapidement assuré
l'accès régional suite au passge de Stan et a fournit de l'électricité à
la station souterraine et ce, dans un contexte où plusieurs régions
(pauvres) sont demeurées longtemps isolées et sans aide.

Malgré une importante opposition locale au projet de la part des
autochtones et des résidant-es touché-es par le projet minier, le
président et directeur exécutif de Glamis Gold, Kevin McArthur a affirmé
que la compagnie était satisfaite de la performance du projet Marlin, qu
iest en chemin pour devenir leur plus grande mine. La compagnie est
actuellement activement en prospection, désirant ouvrir d'autres site,
comme celui de Cerro Blanco.
Mexique - La otra campaña
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Mettant en œuvre l’autre campagne annoncée par la Sixième déclaration de
la Selva Lacandona (la sexta), le sous-commandant Marcos, maintenant
rebaptisé « sous-délégué Zéro », a commencé début janvier une tournée qui
le mènera dans tous les états du Mexique. Dans la sexta, les zapatistes
annonçaient : « Nous allons aller écouter et parler directement, sans
intermédiaires ni médiations, avec les gens simples et humbles du peuple
mexicain et, en fonction de ce que nous entendrons et apprendrons, nous
élaborerons, avec ces gens qui sont, comme nous, humbles et simples, un
programme national de lutte. Mais un programme qui soit clairement de
gauche, autrement dit anti-capitaliste et anti-néolibéral, autrement dit
pour la justice, la démocratie et la liberté pour le peuple mexicain. »

Ce n’est pas la première fois que les zapatistes brisent l’encerclement de
l’occupation militaire pour dialoguer avec le peuple : en octobre 1996, la
commandante Ramona (décédée le 6 janvier 2006) se rend à Mexico assister à
une réunion du Congrès national indigène (CNI) ; en septembre 1997, mille
cent onze (1111) délégués, provenant du même nombre de communautés
zapatistes, se rendent à Mexico pour exiger le respect des Accords de San
Andrés ; en mars 1999, 5000 délégués zapatistes, 2500 hommes et 2500
femmes, investissent les 2500 municipios du Mexique pour promouvoir la
Consultation nationale pour la reconnaissance des peuples indigènes et
pour la fin de la guerre d’extermination ; enfin, de février à avril 2001,
c’est toute la comandancia de l’EZLN qui entreprend la Marche de la
couleur de la terre, laquelle traverse 13 états pour culminer dans un
gigantesque meeting à Mexico et par le discours de la commandante Esther
devant le Congrès de l’Union.

Alors, une autre tournée ? Pas vraiment. D’abord, les autres grandes «
sorties » de l’EZLN visaient presque toutes la participation à des
rencontre entre autochtones, ou visaient à obtenir l’application des
accords sur les droits des peuples autochtones. La sexta, avec son ton
nettement anti-capitaliste et socialiste (dans le sens d’une filiation
avec le mouvement ouvrier), fait appel plus explicitement aux «
travailleurs ». La rencontre du sous-délégué Zéro avec le prolétariat de
Monterrey, de Sinaloa, de Juárez, de Guadalajara, de Tijuana et de toutes
ces villes, industrielles et métisses, du nord du Mexique, risque
d’apporter une nouvelle couleur au zapatisme, pas uniquement celle de la
terre, mais aussi celle de la rue.
ARGENTINE
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«C’est clair de quel côté est ce gouvernement, on ne peut rien espérer
d’eux» (Prensa de Frente, 10 octobre 2005 www.prensadefrente.org) Le 10
août 2005, le juge Roberto Gallardo a émis une résolution obligeant le
gouvernement de la ville de Buenos Aires à garantir un revenu de 205 pesos
aux cartoneros pour que leurs enfants n’aient pas à travailler. L’exécutif
a écarté le juge du cas et la Chambre a révoqué le jugement. Interview
avec Carlos, un responsable de la Cooperativa SUR (Solidaridad, Unión y
Resistancia) de Quilmes, de la Unión de Trabajadores Cartoneros de
Argentina (UTRACA).

Quel est le rôle joué par le gouvernement dans cette dispute? Ils ont
tenté de nous convaincre de refuser la mesure. La directrice du Proyecto
de Recicladores Urbanos du gouvernement, Sandra Carlino, nous a affirmé
qu’accepter les subsides serait de tomber dans l’assistancialisme.
Plusieurs représentants du gouvernement ont répété que le Gouvernement de
la Ville n’était pas en mesure de payer une telle somme. Quand Ibarra a vu
que ce ne lui serait pas si facile d’annuler la mesure, ils ont proposé
que seuls les cartoneros habitant la capitale puissent recevoir l’argent.
Ils ont aussi proposé de payer une somme inférieure à celle établie.
Finalement, ils ont allégué que c’était une manœuvre du juge, que les
motivations étaient politiques, essayant de cacher le véritable problème.
La réalité est qu’il y a des milliers d’enfants qui sont dans la rue à
travailler avec leurs parents ou seuls, produits des politiques
économiques qui ont enfoui dans la misère des millions d’Argentins, que le
gouvernement de la ville, comme les autres, soutient et n’y apporte aucune
solution.

Quelle a été l’influence des médias?

Dans la presse, il y a eu des plaintes : ils disaient que ce n’était pas
juste, qu’un travailleur qui fait des journées de 12 hres ne reçoit pas
semblable aide, ce qui voulait dire en passant que le cartonero n’est pas
un vrai travailleur, sans prendre note que l’enfant du cartonero est
totalement vulnérable. C’est une démonstration de comment les médias du
système divisent les différents secteurs de la classe travailleuse. Ils ne
sortent pas dans la rue demander aux gens si c’est bien de subventionner
les multinationales, mais ils sont là pour montrer des gens se plaignant
du chômage.

Devant ces faits, quelle est votre position?

Nous nous basons sur ce qui est établi dans la loi 992 : les cartoneros
sommes des travailleurs, et en tant que tels nous rendons un service à la
ville qui n’est pas reconnu monétairement. Ils ne parlent pas non plus des
enfants qui travaillent dans la rue, ils les ignorent. Le gouvernement
dispose d’un excédent fiscal, il y a une partie de l’argent qui est
destiné à des projets pour le secteur et il n’a pratiquement rien fait.
Les subsides sont bien parce que ça va alléger en partie la désastreuse
réalité que vivent beaucoup d’enfants. Leurs parents vivent des situations
désespérantes pour les nourrir et garantir leur éducation. Mais ce n’est
pas non plus la solution définitive. Avec ce gouvernement, avec ce
système, on en est très loin. Si l’histoire des subsides a montré quelque
chose, c’est de quel côté est ce gouvernement : nous ne pouvons rien
espérer d’eux. Quand on essaie de donner quelque chose au secteur qui a le
moins ils se défendent avec dents et ongles. Pour cela nous croyons que
l’unique solution est dans l’unité de tout le secteur cartonero, et que
nous devons nous organiser pour lutter contre ce système qui nous opprime
chaque jour plus. Seulement avec notre lutte nous trouverons les
solutions.
Foresterie illégale au Honduras
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Le Center for International Policy and The Environmental Investigation
Agency (EIA) a fait paraître en novembre 2005 un rapport montrant comment
les importations illégales de bois-d'oeuvre hondurien sux États-Unis
augmentent la pauvreté et encourage la corruption, en plus de dévaster les
forêts et les communautés. Le rapport pointe plusieurs entreprises du
doigt, dont Home Depot, et offre des propositions de solution pour régler
la crise.
L'ouragan Stan et la destruction
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Les pauvres encore les victimes

En octobre 2005, les régions côtières des Caraïbes ont fait face à Stan,
un ouragan de force 4 qui a détruit de nombreuses communauté au Mexique,
Salvador, Honduras et Guatémala, où la région du lac Atitlan a été
particulièrement touchées. D'après le National Coordinating Commitee for
Disaster Reduction (CONRED), le bilan au 25 octobre s'élevait à 669
personnes décédées, 844 disparues, 1158 communautés affectées et plus de
9000 communautés détruites.

Les régions les plus pauvres, souffrant déjà d'importants problèmes de
malnutrition et soumises à une répression importante, ont été dévastées
par le passage des pluies et vents violent-es. Elles font aussi face à la
bombe à retardement de la faim, puisque la plupart de récoltes et réserves
ont été détruites et peu d'aide est parvenue à ces régions.

Sur le terrain, la situation est encore pire que lors de l'ouragan Mitch,
en 1998. La pauvreté endémique, provoqué par un «développement» basé sur
les exportations, la privatisation des services et sur la main-mise des
riches propriétaires et des compagnies sur les terres. Ceci laisse les
régions vulnérables à la faim et à toujours plus de pauvreté et est la
seul manière de bien comprendre l'impact meurtrier de Stan. Les effets
systémiques de l'ouragan restent encore à être vus.

http://www.rightsaction.org
Chimalapas
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Les autorités des communautés de Benito Juárez et de San Antonio,
municipio de San Miguel Chimalapas, état de Oaxaca, ont émis un communiqué
le 24 janvier dernier dans lequel ils dénoncent l’inaction des
gouvernements de Oaxaca et du Chiapas devant le conflit agraire qui
afflige les Chimalapas et le pillage réalisé par les compagnies
forestières. Ils y expliquent les raisons les ayant menés à détenir un
camion chargé de bois et un tracteur d’une compagnie forestière jusqu’à ce
que les autorités veuillent bien les entendre et leur donner des réponses
satisfaisantes. La région des Chimalapas est située dans l’état mexicain
de Oaxaca, au centre de l’Isthme de Tehuantepec séparant le Golfe du
Mexique et l’Océan Pacifique. Bordée au nord par l’état de Veracruz et au
sud par l’état du Chiapas, cette région montagneuse et boisée est l’une
des zones les plus riches au monde en termes de biodiversité. Les
Chimalapas ont donc une importance écologique et stratégique fondamentale
pour le Mexique et pour toute l’Amérique. Ils représentent, entre autres,
une pièce maîtresse du Plan Puebla-Panamá. Ses habitants, les Chimas,
possèdent depuis 1687 des titres vice-royaux leur accordant la propriété
des Chimalapas, leur territoire ancestral qu’ils ont dû racheter à la
Couronne espagnole au prix de 25 000 pesos d’or. L’histoire politique et
agraire du Mexique a fait que ce n’est qu’en 1993 que la reconnaissance et
la titularisation des biens communaux ont été reconnues par un décret
présidentiel. Entre temps, grâce à ce vide juridique et sous prétexte d’un
supposé conflit de limites entre l’état de Oaxaca et celui du Chiapas
voisin, les invasions des colons et la déforestation par des compagnies
forestières ont sérieusement compromis l’intégrité du territoire des
Chimas. Ainsi, depuis plus de 40 ans, les habitants des Chimalapas vivent
de graves conflits agraires alimentés par les autorités et par les divers
groupes d’intérêts à qui cela profite : entreprises forestières, éleveurs
bovins, narcotrafiquants, bio-pirates (bio-prospecteurs), braconniers et «
développeurs ». Les autorités locales laissent la situation s’envenimer,
tandis que le gouvernement fédéral s’en lave les mains. Par conséquent,
les hommes, les femmes et les enfants des Chimalapas défendent eux-mêmes
l’intégrité de leur territoire et, en plus, affrontent intimidation,
violences, agressions physiques, emprisonnements et assassinats. Les
autochtones des Chimalapas résistent depuis longtemps, en général de façon
légale et pacifique, en élaborant des projets de développement
communautaire, de réserve écologique paysanne, en faisant des démarches
politiques et aussi, parfois, en menant des actions directes. Les Chimas
ont déjà proposé des arrangements aux colons, pauvres et autochtones comme
eux, mais ils ne fléchiront pas devant les entreprises forestières ni les
autorités qui leur livrent une guerre de basse intensité visant à les
déposséder de leur territoire. Marie-Hélène Côté

Pour plus d’info ou pour appuyer les Chimas : mhcote@ababord.org

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(komiteal@yahoo.ca).
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